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K comme Koagulation, comme Kardiovasculaire

«Vitamine K» est un terme générique englobant plusieurs molécules de structures voisines et d’origines variées. Toutes ces molécules possèdent une structure commune mais se distinguent par une chaîne de carbone plus ou moins longue et plus ou moins insaturée.

On distingue :

  • La vitamine K1 ou phylloquinone, lipophile (soluble dans les graisses), se trouve en grande quantité dans les légumes verts (brocoli, choux, cresson, épinards, laitue, persil) et dans certaines huiles végétales comme l’huile de soja. Son absorption, nécessitant une bonne production de sels biliaires et pancréatiques, est facilitée par la cuisson et par la présence de corps gras.

  • La vitamine K2 ou ménaquinone est principalement synthétisée par les bactéries hébergées dans notre colon à partir de phylloquinone. Elle est aussi présente dans certains produits fermentés comme le natto (soja fermenté), consommé par les japonais au petit-déjeuner avec des sushis. On en trouve aussi un peu dans les fromages, les oeufs et certains produits animaux comme le foie.

Une activité anti-hémorragique naturelle :

Ayant un rôle de cofacteur dans les réactions de carboxylation (ajout d’un groupement COOH), la vitamine K permet indirectement de fixer le calcium et d’activer des complexes protéiques nécessaires à la coagulation sanguine.

Une carence en vitamine K provoque des saignements fréquents, des hématomes sous cutanés ou musculaires.

Une activité dans le métabolisme de l’os :

Les vitamines K1 et K2(1) amélioreraient la fixation du calcium sur l’os et en freineraient l’érosion, diminuant le risque de fracture. Au japon, la vitamine K2 est d’ailleurs reconnue pour le traitement de l’ostéoporose(1). Les effets positifs sur la densité osseuse semblent plus marqués encore quand elle est associée à la vitamine D.

De belles perspectives

Aujourd’hui, plusieurs études(2)(3) suggèrent l’intérêt de la vitamine K2 dans la santé cardiovasculaire par amélioration de l’élasticité des artères et des vaisseaux sanguins, par diminution des dépôts calciques. Des recherches sont toujours en cours pour évaluer son implication dans le métabolisme du glucose et dans la réduction du diabète de type 2

Prudence!

La vitamine K peut interférer avec les traitements anticoagulants et les dérivés salicylés (comme l’aspirine) !

La K3 d’origine synthétique n’est plus utilisée en raison d’effets secondaires délétères.

Conclusion :

Veillons à un apport naturel suffisant en vitamine K1 via une alimentation riche en végétaux.

Veillons à notre écosystème intestinal en évitant les antibiotiques destructeurs du microbiote et en favorisant les bactéries amies indispensables à la synthèse de multiples métabolites utiles à notre santé comme la vitamine K2 !

(1) Cockayne S, Et al.Vitamin K and the prevention of fractures: systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. Arch Intern Med. 2006 Jun 26;166(12):1256-61.

Review. PubMed PMID: 16801507.

(2) J M. Geleijnse,†, C Vermeer, et al., Dietary Intake of Menaquinone Is Associated with a Reduced Risk of Coronary Heart Disease: The Rotterdam Study,J. Nutr. November 1, 2004 vol. 134 no. 11 3100-3105

(3) Ibarrola-Jurado N1, Salas-Salvadó J, et al.,Dietary phylloquinone intake and risk of type 2 diabetes in elderly subjects at high risk of cardiovascular disease.Am J Clin Nutr. 2012 Nov;96(5):1113-8


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